Passée la petite enfance, j’ai eu peu de contacts avec l’homme de carrière qu’était mon paternel. À son décès, il y a bientôt dix ans, il a laissé nombre de collections inimaginables. C’était un «gardeux»!
C’était un homme qui voyageait et photographiait beaucoup, depuis bien avant ma naissance. Je viens d’entamer la première des CAISSES de diapositives Ektachrome, bien cordées et en bon état (bien que souvent sans mention des lieux). Je suis forcée de constater qu’il a photographié jadis, et un peu de la même manière, les mêmes sujets que moi aujourd’hui.
Tiré des mémoires impressionnantes de ma bisaïeule Léontine:
Je suis la Lionne,
La Lionne au cœur d’or,
En Dieu je pardonne,
Et je fais du bien
À qui me fait tort,
Mais JE ME SOUVIENS
Extrait de
«Vains regrets, du journal de La Vie de L. B. Mallette»
Juillet1923
D’autres textes dans son carnet d’écriture
Il arrive qu’en l’absence du tirage ou du négatif d’origine, tout ce qui reste d’une photographie est son épreuve montée sur un badge celluloïd. Communément appelé macaron, le pin-back button, breveté à la fin du XIXe siècle aux États-Unis, est un procédé par lequel une image sur papier est scellée sous presse entre un film celluloïd et un bouton de métal circulaire et convexe. Très peu dispendieux, le procédé eut une certaine popularité au milieu du siècle dernier.
Le travail était ici de photographier les macarons, puis, après quelques retouches à l’image, de les composer numériquement en format carré imprimable.
Je restaure des photographies (d’auteur inconnu) datant de 1949-1950, à partir de négatifs noir et blanc 2 1/2″ x 4 1/4″ très abimés.
C’est passionnant!
Restauration en cours
Les ingénieurs créent des routes dans l’arrière-pays du Québec. On les dépose dans la forêt avec leurs équipes et leurs outils, avec leurs tentes, leurs vivres, leurs gamelles, leurs raquettes et leurs chiens…
Ici, l’équipe d’arpentage et de tracé des routes (Côte-Nord, entre Baie-Comeau et Haute-Rive), est transportée par le bimoteur Toulnoustouk du Canadian Pacific Airlines.
Pour faire retoucher ou restaurer vos photographies, suivez ce lien.
Le mercredi 8 février dernier avait lieu le Bouillon d’art multi du Musée national des beaux-arts de Québec. Il présentait dans son nouveau pavillon Lassonde les performances de jeunes créateurs: danseurs, musiciens, comédiens, «slammeurs», acrobates… Voici quelques-uns de mes clichés.
Équipe Geneviève Duong – Escalier monumental
Belle idée de fusionner un musicien fou et un instrument démentiel!
En ce dimanche après-midi pluvieux, Willem Tanke et le grand Casavant des Saints-Martyrs-Canadiens nous ont servi une belle joute (sur les oeuvres de Tanke lui-même, de Messiaen et de Bach).
Le grand orgue est une boîte remplie de paysages bucoliques, de clochettes, d’oiseaux, de petits anges et de Saint-Esprit. Il fait semblant d’être inspiré par Dieu mais je suspecte le diable d’habiter ses flûtes.
Aujourd’hui, pourtant, enveloppés d’une musique minimale, mélodieuse, méditative à souhait, on pensait bien s’en être tirés, mais… iiiiiiii, juste avant la pause, un motif «archaïque», grave, cyclique, d’abord discret, puis entêtant, s’est installé… Et puis voilà, en deuxième partie, il est trop tard. D’un pas sombre, le malin s’est rapproché. Il s’abat sur nous dans «une tonalité élargie de la fa dièse majeur», en fortissimo massif! La pièce terminale nous achèvera ensuite dans une dramatique apothéose digne du Big Bang («spectaculaire mais ne respectant pas nécessairement les limites du bon goût», comme le veut une tradition répandue chez les organistes)…
Oui, c’est encore le diable qui a gagné. Une chance, il n’y avait pas d’enfants dans le temple!
L’orgue Casavant résidant en l’église des Saints-Martyrs-Canadiens, photographie tirée du projet Art sacré, actes créateurs