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The Bottom of the Heart

11 septembre 2001…
Il y a vingt ans, j’avais fait ce petit pastel, pour envoyer aux copains de New York…

Bottom of the Heart-LAL

RIP Bernard Landry

DÉLICIEUX!

Extrait de l’hommage d’André Boisclair à Bernard Landry (1937-2018), Premier ministre péquiste du Québec (2001-2003):

««Un peuple qui ne connaît que les refrains est voué à un destin mineur», lance Bernard Landry, alors vice-premier ministre et ministre des Finances, au début d’une réunion hebdomadaire du Conseil des ministres. Nous sommes à la fin des années 1990. Je revois la scène comme si c’était hier. À l’occasion de l’anniversaire de naissance du premier ministre Lucien Bouchard, les membres du Conseil venaient d’entonner, quelques minutes plus tôt, le célèbre refrain de circonstance «Mon cher Lucien, c’est à ton tour…» Landry se lève, nous tétanise de cette déclaration et poursuit en chantant, de mémoire et sans aucune hésitation, chacun des couplets de l’hymne de Vigneault, sous le regard ébahi de tous, mais en particulier des plus jeunes — les Legault, Baril, Facal, Maltais, Lemieux, Léger, Bélanger, Cliche, Goupil — qui, comme moi, n’avaient pas connu le cours classique. À sa manière bien à lui, M. Landry venait de nous donner une leçon, mais surtout de nous tendre la main, en nous rappelant l’importance des mots et l’exigence de l’engagement.»

Entre nous, beau défi, allez, j’essaie un bout:
«Le temps qu’on a pris pour dire je t’aime
Est le seul qui reste au bout de nos jours
Les vœux que l’on fait, les fleurs que l’on sème
Chacun les récolte en soi-même
Au beau jardin du temps qui court
Refrain…»
(extrait de Gens du pays, Gilles Vigneault)

Le mal de vivre

Deux grands gaillards se ramassent à bras le corps en pleurant comme des veaux.
Des dizaines de jeunes adultes… et des oncles, des tantes, des cousins, des cousines, des amis… et une mère, un père, une grande sœur… sont réunis, incrédules et chavirés.

Il semblait pourtant avoir du talent pour vivre.

Il s’est suicidé.
Comme ça.
Il a achevé son cheval.

Oui, le mal de vivre tue.

Mal de vivre sournois, qui n’est la faute de rien ni de personne, qui choisit sa victime à l’aveugle et s’y installe à demeure, en secret.
Mon petit-cousin nous l’a expliqué dans une grande lettre qu’il a eu la délicatesse de laisser à sa mère et à tous ceux dont il déchirait le cœur. Une belle lettre remplie d’intelligence, de profondeur, de sensibilité, de beauté et de tendresse.
Un baume étrange sur une plaie béante.

Le vieux piano de Madeleine

Il y a quelques temps je cherchais un piano pour Mémé. Que j’ai finalement trouvé par mon groupe privé de «prêt et partage». Dans ce fou groupe, il y a Mylène Moisan, chroniqueuse au journal le SOLEIL. Elle a trouvé l’histoire belle, elle la raconte en page deux du journal de ce matin.

Ça tombe bien, Reine-Mère avait le tempérament d’une vedette. Je lui ai souvent répété: maman, faut que tu écrives tes mémoires, ce serait des mémoires passionnantes et très drôles. Elle ne l’a jamais fait, elle «ne savait pas par où commencer». Sans compter qu’elle n’aurait peut-être pas fait LA DEUX du journal…

EH BIEN ÇA ALORS!, que vous vous dites, n’est-ce pas? Moi aussi!

Lire l’article
Ma photo accompagnant l’article:

Piano

Madeleine Monette Laliberté 1926 – 2017

Hommage à ma mère

Mom

Voilà !…
Après plusieurs échecs, la mort a finalement eu le dernier mot. Notre mini Reine-Mère, tête dure devant l’éternel, incompatible avec la chose conventionnelle, est décédée le 5 juin à l’âge vénérable de 90 ans.

Deux jours plus tôt, après avoir fait des petites emplettes dans sa petite auto rouge, après avoir pianoté sur le nouveau vieux piano et s’être bricolé un cornet de crème glacée, dans la maison-bercail qu’elle aimait tant, elle nous avait surpris avec une dernière fantaisie : rupture d’anévrisme.

«Huit heures moins quart, j’ai fait le 911»… Ce sont les derniers mots qu’elle a notés dans le cahier qui lui servait d’aide-mémoire, de pense-bête, de journal  et de correspondance. Deux jours plus tard, après avoir bataillé pour trouver encore un peu d’air, après avoir laissé tout son monde venir lui dire au revoir, elle est partie ailleurs semer sa bonne humeur.

Pour décrire maman, on pourrait énumérer les pépins qu’elle a frappés et les tuiles qu’elle a reçues. Un tas! L’essentiel réside plutôt dans ce qui faisait d’elle une femme d’exception. Ceux qui ne l’ont croisée que furtivement, autant que ceux qui la connaissent depuis toujours, garderont d’elle une image lumineuse. Pour emprunter au vocabulaire artistique, permettez-moi de peindre son portrait en larges traits vifs, à la manière de l’expressionnisme qui lui sied bien :

Portrait de ma mère

Couleur et fantaisie

Anticonformisme

Sens de l’émerveillement et curiosité illimités

Audace et urgence

Élégance et fierté

Ténacité, résistance et grande naïveté

Humour blindé et moral d’acier… dans un corps de petit oiseau.

 

Et, toujours, ce lumineux et irrémédiable sourire…

Les funérailles ont eu lieu à Québec le 23 juin.

Ménage de printemps

Chien de fleuve de lac et de rivière, chien de forêt et de montagne, chien de pluie de vent et de banc neige, ma grosse poilue noire est morte en février.

J’ai donné au refuge sa bouffe, ses biscuits, ses peignes, ses coussins, ses gamelles, ses jouets.

J’ai tenté ce matin de jeter ses vieilles mitaines trouées, mal m’en prit…
Elles resteront donc à s’empoussiérer encore un peu sur le crochet, avec la laisse et le collier à deux médailles, vain équipement de promenade.

M’ennuie de ma grosse douce. Quand elle posait sur moi son paisible regard noisette. Quand j’empoignais sa belle face par les joues, que je plongeais mes doigts dans sa toison tiède, puis chaude sous les oreilles entortillables.

Dehors, la neige de février avait rapidement fait disparaître les sentiers de ses petites habitudes. Puis, à force du dégel d’avril, quelques souvenirs d’elle poussent au jardin…

Mali

Mon chien est mort

Au début on pensait que c’était l’âge…

Au bout d’une semaine d’horreur à regarder notre grand chien dépérir en attendant les résultats du laboratoire, la sentence est tombée : lymphome malin. Très malin, je trouve…

À bout d’énergie et à bout de souffle, Mali a été euthanasiée hier soir. Sa douleur est partie en même temps qu’est devenue très lourde sa grosse tête sur mes genoux.

C’est un étrange soulagement. Ce sera une grande absence à gérer.

Ciao ma douce!

Photo : madame au jardin se parfumant dans le cléthra et le thym-citron.

Mali

Jean Laliberté 1956 – 2006

Photo Jean Laliberte

Il est cruel de survivre à son enfant.

J’ai amené ma vieille maman, hier, sur la tombe de mon frère.
Pourquoi donc retourner où l’on a enterré les dépouilles de nos défunts. Sans doute pour raviver le souvenir de leur chère présence. Ainsi, nous avons ri.

Le cimetière est un abri au cœur de la cité. Loin du bruit, du bitume, de la chaleur caniculaire. Sans urgence, on n’y attend rien et il n’y arrive rien.
On peut s’asseoir sur l’herbe, mieux, s’y étendre avec, à travers les ramures, vue libre sur des nuages à lire. Altocumulus.

Le lot est à trois pas du boisé. La nature étant plus résiliente que nous, l’endroit nécessite à première vue un grand débroussaillage. Quel fouillis!
Certes, des fleurs «nobles», que j’avais mises en terre elles aussi, profitent de l’endroit tiède. Au fil des ans, une joyeuse débauche de «mauvaises herbes» les ont rejointes le plus naturellement du monde. Plantain majeur, pissenlit, surette, petite oseille, consoude, laiteron… sur arrière-plan framboisier et montagnes. Toutes plantes nourricières ou médicinales. Nous ne toucherons à rien de cette charmante salade. C’est telle quelle que Jean l’aimait.

Carnets d’écriture de ma bisaïeule

Nous avons trouvé des carnets d’écriture et quelques lettres de mon arrière-grand-mère, Léontine Bibiane Mallette, datant de la fin dix-neuvième siècle. Humour, fantaisie, émotion et raffinement portés par une délicate cursive à l’encre turquoise sur papier jauni, somme toute très bien conservés.

Ils contiennent l’histoire des familles Malette et Dextrase de Béziers, des réflexions, des hommages, des poèmes, des chansons… sous le titre «Notes et souvenirs de famille, suivi d’un peu de littérature fantaisiste, inédit». Je précise qu’elle a produit au cours de la même époque une trâlée d’enfants. Bref, un trésor inouï!

Quand j’ai du temps, je recopie tout ça, pour la postérité. Voici quelques extraits, dont je n’ai rien corrigé.

Bisaieule

«Notes biographiques relativement à la famille Mallette

Grand-Père Pierre Mallette malgré son âge avancé avait conservé les belles couleurs roses de ses joues et à soixante et dix ans il avait encore toutes ses dents saines.
Il ne fumait pas.
Grand-mère était une élégante de son temps.
Beau maintien toujours vêtue proprement portait toujours corsage baleiné à la mode courante de ce temps-là.
Stricte économe laborieuse.

Décès de Grand-Maman en décembre 1878.
Grand-Père en juillet 1884.»

Cahier vert-page 11   Cahier vert-page 12

Textes poignants écrits après la mort de son père (en 1888):

«… Je me rappellerai toujours les belles messes de minuit quand la Chorale chantait la Pastorale de Lambiotte, chant préféré de mon père et qu’il s’avait si bien diriger.
Ses derniers moments de vie furent pénibles.
Sa maladie dura quarante jours.
Dans l’avant-midi du jour de son décès (le 2 novembre 1888), il nous fit réunir tous les sept jeunes enfants que nous étions ainsi que notre mère auprès de son lit.
Il se fit asseoir pour nous parler.
Il nous disait d’une voix entre-coupée de soupirs qui ressemblaient à des sanglots.
Mes enfants vous êtes bien jeunes mais souvenez-vous toujours de ce que je vais vous dire pour la dernière fois.
Soyez toujours francs et honnêtes… N’abandonnez jamais votre mère…
À quelque malheur que nous soyions appelés durant cette vie il ne faut jamais oublier de respecter nos parents lesquels après Dieu sont et doivent être tout pour nous…
Moi… j’ai eu un bon père et une bonne mère et aujourd’hui j’ai la suprême consolation de n’avoir jamais failli à mes devoirs envers eux. Quelques instants après il dit à maman «demain je serai mieux».

Dans l’après-midi, alors que Corine revenait de l’exercice de musique à l’église, il lui demanda si c’était la messe des Anges qu’elle pratiquait et comme elle ne pouvait répondre vu son émotion, il entonna d’une voix ferme le «Gloria in exelcis Deo» et ce fut à cet instant qu’il tomba dans l’agonie……………………………………………………………………………………………………………………………………………………..……

Des orphelins malheureux ont jadis
Sangloté auprès de votre cercueil
Et depuis les délaissés ont grandi
Leurs cœurs transpercés du glaive de deuil
N’ont jamais cessé de se souvenir
Mais sur la tombe nul ne veut revenir.

Ô! père dormez au lointain cimetière
Votre nom n’y fut pas inscrit sur pierre
Seules… des larmes en ont arrosé la terre
Mais votre âme sur ses somptueuses ailes
Emporte nos prières vers l’Éternel.

Un jour en passant devant ce cimetière où repose mon père je me plantai là… longtemps
bien longtemps sans oser en franchir le seuil     j’avait envie de m’écrier comme Victor Hugo
«Je ne regrette rien devant ce mur sublime         que mon père… oublié!»

Détresse

 L’ombrage grandissant de la forêt envahissait peu à peu le paysage.

Par-delà les grands arbres, l’orizon empourprée se recouvrant d’un barrage sombre tel un voile de deuil qui prématurément vient obscurcir les destinées. Le toit mousseux de l’antique maison grise se confondait dans la pénombre et les pommiers en fleurs disparaissaient dans le vague.

Un silence monotone planait désormais en ce site austère depuis que l’Ange de la mort y était venu cueillir les plus belles fleurs de l’amitié.

Les orphelins groupés près de la fenêtre close ayant contemplé en silence les dernières lueurs du jour mourant restaient là atterrés dans une tristesse profonde. Le retour du printemps provoquait davantage la désolation la détresse en cette demeure désemparée.

Dès que l’obscurité devenait plus intense le groupe de délaissés chantaient.

Ô! ce chant! c’était un sanglot – en cœur ils redisaient les doux refrains qui naguère illusionnaient leur confiante enfance.

Hélas! heureuse enfance que ton bonheur est de courte durée.

Il ne reste que les cendres du souvenir.

Un petit morceau de chanson (probablement 1919):

«Pitou
Chanson commique

(chanter)

Quand j’ai parti d’Chez nous
Papa m’donna cinq sous
M’disant avec ça Loulou
Tu peux passer partout

(parler)

Cinq sous cinq sous
C’était beaucoup
Pour dans c,temps-là, ne riez pas
D’ailleurs j’étais habillée tout en neuf
Un joli petit chapeau d’paille bien fraîche
Puis ensuite pour attacher mes cheveux
Des jolis p’tits rubans couleur de fraise
Des ptits soulier de bœuf
Y avait rien d’mieux
Bon
(…)
… et c’est parti pour cinq couplets!

 

Décès de Roger

Patriarche aimant, époux enveloppant, beau-papa, papa d’amour et grand-papa-gâteau, Roger est décédé le 24 novembre à l’âge vénérable de 94 ans.

Après l’avoir déjouée plus souvent qu’à son tour, il a été rattrapé dans ses derniers retranchements par la grande faucheuse.
Le colosse, le pionnier, le vétéran est tombé. C’était son heure. Il s’en va rejoindre son bataillon.
Il était croyant alors: Dieu ait son âme!

 

Tournesols

Je ne crois pas au surnaturel. Je viens pourtant d’aller sous la pluie planter des tournesols, robustes fleurs de soleil, sur la tombe froide de mon frère.
Triste anniversaire.

 

Mon chien est mort – 2

J’ai pleuré pendant des heures, le feu aux joues et les paupières comme du marshmallow.
J’ai mal dormi, mangé plein de cochonneries, trop fumé, trop bu, et pas mal tourné en rond. J’ai fait du grand ménage, jeté des piles de journaux pas lus et arraché, enragée, 50 livres de pissenlits innocents.

Puis, après avoir écrit un peu, j’ai dansé comme une demeurée, jusqu’à épuisement, toute seule dans mon salon. Musique africaine cubaine arabe, Chao, Bashung, Archive, Bran Van, Björk… Led Zeppelin, Waits, P.J. Harvey, The Cure, Nick Cave…

Après une nuit sans rêve ni cauchemar, me revoici, mardi, comme l’idiot de Dostoïevski. Quelques manques, des fantômes noirs qui passent, quelques phrases incongrues parlées toute seule, quelques gestes inutiles. C’est la longue parade des petites choses plus-comme-avant.
Pouvoir dire «Qui est-ce qui arrive?», «promenade» et «biscuit» tout fort, sans créer une commotion.
Ne plus m’enfarger dans rien.
Jamais plus de flap-flap de grandes oreilles, de pchic-pchic des griffes sur le parquet, d’ablutions festives dans le plat d’eau, ni de tap-tap-tap-boum du grand corps qui fait trois tours et puis se couche.
Plus aucune trace de gros nez dans la fenêtre de la porte d’en avant…

Apprendre à jeter mon cœur de pomme dans la poubelle…
Penser à aller me coucher…
Acheter un réveille-matin…
Verrouiller en sortant…

Juste un regard candide, chocolat-noisette, qui reste accroché là.

 

Mon chien est mort – 1

Suspectée jeudi, diagnostiquée vendredi, éliminée samedi…

Mika, dans toute sa splendeur, a été euthanasiée ce matin. Relevée de ses fonctions. Un sommeil de barbiturique rose l’a assommée pour de bon et a noirci son regard, en même temps qu’il a stoppé la tumeur, aussi maligne que foudroyante. Heureusement, mon grand chien ne s’est pas éteint à petit feu, usé par la mort lente.

Comme le veut l’usage, elle a eu le droit de choisir hier soir son dernier menu: une belle pomme verte toute ronde, du pain baguette, un gros morceau de fromage, jambon, le reste de la fine crème glacée et de l’huile d’olive dans son eau. Ce matin, fruit défendu, une petite poule en chocolat.

J’ai perdu mon ramasse-poussière, mon gobe-miettes, ma sonnette et mon système d’alarme. L’épouvantail, le réveille-matin et le brasse-camarade. Perdu une traînerie, une carpette, une statue de jardin, le chauffe-pieds, le coussin, le pouf. Perdu le mouton noir, la gardienne du troupeau, la sauveteur-plage, l’arbitre, le gendarme et le bébé-lala… Mais, surtout, j’ai perdu mon sherpa pour partir au diable dans le bois, mon garde du corps pour fréquenter les drôles d’endroits… ma seule folle compagne de pluie battante, de tempête de neige, de vents fous, de moins 25 bien croquants et de routes désertes … de trempette dans la rivière, de kilomètres de brasses dans le lac, de taï chi sur la montagne, de chasse aux oiseaux… de dessin d’écriture de photo, petit matin, quai 35 du port, et crépuscule au milieu du champ…

Depuis sept ans, 24 heures sur 24, elle est installée près de moi, me précède avec enthousiasme, me suit avec bonhomie. J’ai perdu mon miroir, mon alter-ego, mon ombre. Il m’en reste la vague impression de me dématérialiser un peu.

Grosse peine noire frisée…

 

Décès de Laurent

Capitaine, mon capitaine, tu as levé l’ancre sans moi…

Comme j’aimerais t’offrir, tout-de-suite, là, ton Pepsi ou ta Chicklet’s bleue…
Parés à border au milieu des bourrasques, tu choquerais l’écoute, je barrerais adroitement… À tribord toutes!
Pour éviter ce cargo malin au cap imprévisible, pour revenir dans le chenal, pour continuer de louvoyer sous le soleil.
Mais voici la tangue et voici la houle. Car c’est la vie du marin, pas de quartier pour le gros grain!

Bon vent et à bientôt mon meilleur capitaine,

Ton meilleur matelot.

Le fleuve est presque gelé. Les navires sont à quai, ou à bon port.
Merci mon capitaine d’avoir été mon phare et ma bouée.