RIP Bernard Landry

DÉLICIEUX!

Extrait de l’hommage d’André Boisclair à Bernard Landry (1937-2018), Premier ministre péquiste du Québec (2001-2003):

««Un peuple qui ne connaît que les refrains est voué à un destin mineur», lance Bernard Landry, alors vice-premier ministre et ministre des Finances, au début d’une réunion hebdomadaire du Conseil des ministres. Nous sommes à la fin des années 1990. Je revois la scène comme si c’était hier. À l’occasion de l’anniversaire de naissance du premier ministre Lucien Bouchard, les membres du Conseil venaient d’entonner, quelques minutes plus tôt, le célèbre refrain de circonstance «Mon cher Lucien, c’est à ton tour…» Landry se lève, nous tétanise de cette déclaration et poursuit en chantant, de mémoire et sans aucune hésitation, chacun des couplets de l’hymne de Vigneault, sous le regard ébahi de tous, mais en particulier des plus jeunes — les Legault, Baril, Facal, Maltais, Lemieux, Léger, Bélanger, Cliche, Goupil — qui, comme moi, n’avaient pas connu le cours classique. À sa manière bien à lui, M. Landry venait de nous donner une leçon, mais surtout de nous tendre la main, en nous rappelant l’importance des mots et l’exigence de l’engagement.»

Entre nous, beau défi, allez, j’essaie un bout:
«Le temps qu’on a pris pour dire je t’aime
Est le seul qui reste au bout de nos jours
Les vœux que l’on fait, les fleurs que l’on sème
Chacun les récolte en soi-même
Au beau jardin du temps qui court
Refrain…»
(extrait de Gens du pays, Gilles Vigneault)

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