Bonne année!
Comme de coutume, nous achevons l’année chez Paul, à deux pas du château Frontenac. On se réserve un bon 20 minutes pour se bougriner comme des ours, puis on grimpe sur le toit.
Au-delà du château, avec ses toits de cuivre, ses poivrières et ses lumières de Noël de mauvais goût, la vue embrasse large : l’île d’Orléans, le fleuve, le port, les montagnes et tous les toits et les clochers de la vieille ville. On reçoit les boum boum de la fête en contrebas, on aura tantôt en pleine face les feux d’artifices. Jadis, avant l’invention de ce party disneylandien, on avait droit à une poésie plus pittoresque. À minuit, les clochers entonnaient un joyeux carillon de vraies cloches auquel faisait écho un chœur de basses profondes, les cornes de brume des bateaux amarrés au port.
De mémoire c’est notre plus froide veillée du Jour de l’An. Pas de photos, les appareils sont gelés, on croque le champagne en granité à – 27 degrés C (-40 tout bien compté).
Bonne année tout le monde, je souhaite à chacun une joie quotidienne!