Avril

Fébrile, l’air est immobile dans le four du dardant soleil de printemps. On entend la terre rétrécir en séchant, pressée, sous le paillis végétal dense et craquant. La neige est maintenant toute fondue, en allée par les ruissellements anarchiques d’avril.

Les herbes folles de l’automne dernier, rendues et décolorées, sont plaquées au sol, matées, comme foulées par un vent dru qui se serait subitement arrêté là, gardant la pose.

Les rigoles

En cet avril chahuteur on les entend. De leurs petites voix cristallines elles se marrent pour vrai en se ruant, sautillantes et chatouilleuses, vers le bas du coteau.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *