La forêt, le lac, un bout de quai, un café.
En fond sonore, la pluie des aiguilles d’épinettes, quelques bloups de petits poissons, le ricanement dément du martin pêcheur, celui de l’écureuil roux, le grincement du geai bleu, le cri de la scie, les claquements de la cloueuse, le grognement du compresseur.
Et leurs échos.
Tôt ce matin je déambule de long de mon fleuve.
Marée haute. Jolie brise ouest-sud-ouest, 11 nœuds.
Au loin vers l’amont, un vraquier chargé descend vers le golfe.
Chant du vent, cadence des rouleaux qui frappent la grève.
Parfums revigorants des pins blancs, des rosiers maritimes… et du large.
Nagé encore aujourd’hui mon petit kilomètre dans le beau grand lac.
Bordée de verts profonds, de jaunes, de rouges et d’orangés saisonniers, survolée par quelques voiliers de bernaches.
C’est magique!
Le lac, la brise, les oiseaux de passage, la bonne compagnie et la grande paix.
Des flamboyantes couleurs automnales, nous voici en saison de grande subtilité.
Cette semaine, je me suis rendue presque tous les jours à notre chantier du lac. Un beau bordel, comme tout vrai chantier.
Mais en lui tournant le dos, on a le lac, splendide en cette saison.
Plonger dans ce miroir vibrant des couleurs de l’automne est un vrai bonheur. J’y ai emmené ma fidèle bouée nager notre petit km à tous les jours. C’est fou!
On termine cet été pas commode avec la flotte dans l’atelier. Appelons ça des vacances!