Le grand orgue
On pense tout de suite à la grand’messe, à Noël, aux bigotes, au Fantôme de l’Opéra, à un arrière-plan musical ennuyant.
Pourtant, lorsqu’il trône à la tribune, au cœur d’une vaste nef néo-romane de bois et de pierre de plus d’un siècle. Quand c’est un beau grand Casavant, Opus 1732, 4 claviers, 85 jeux, 112 rangs, 6186 tuyaux, construit en 1942. Quand il est soliste en concert, sous les ordres d’un maestro, c’est une tout autre affaire.
Assister à un concert de grand orgue solo in situ est une expérience hors du commun. On s’assoit sur le banc de bois, on ferme les yeux, on éteint le cerveau. Les ondes sonores envahissent tout l’espace et nous prennent tout entier. L’on se joue de nous, l’on devient soi-même l’instrument de musique, des papillons dans la tête, une brise alpine dans la poitrine, des caresses le long du dos, un rugissement de torrent au creux du ventre… Et toujours, au bout du voyage, on est emporté par le crescendo de sa grande finale triomphante.
Festival d’orgue du printemps à l’église Saint-Roch, gratuit, tous les mercredi midi de mai.