La grande mue printanière

La grande mue se fait tranquillement cette année. À n’en plus finir. Ça rassure les riverains…

Grande mue de ma bagnole, aussi, ce matin. J’ai confié la charrette au garagiste et suis revenue à pieds par le raccourci le plus raccourci : la voie ferrée.

Je me suis retrouvée au milieu d’une volière. Au milieu d’une belle bande de volatiles: les résidents, des hivernants, des estivaux, et tous les touristes ailés d’avril. Quel spectacle, quel concert!
En vingt minutes, j’ai vu et/ou entendu : la petite mésange à tête noire et la sittelle à poitrine rousse, bien sûr, la corneille, le rouge-gorge, le carouge à épaulettes, la tourterelle triste, le roselin pourpré, le chardonneret jaune, le bruant chanteur, le cardinal rouge, le mitrailleur pic chevelu, une couple de bernaches avant l’heure, un goéland, et quelques autres non identifiés, dont un rapace qui, alternant loopings et piqués, cabriolait en criant gaiement. Ça fait ma journée!
J’ai eu un peu de mal à identifier celui-ci qui était trop loin. Il m’a paru élancé, la forme d’un merle, peu être un peu plus petit, bec d’insectivore, couleurs plutôt ternes, dessous plus pâle que le dessus, seul, calme, perché à la cime, doux chant grave et flûté, toujours la même phrase : ré-la et courte vrille descendante…
La grive solitaire!

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