La correspondance

J’aime la correspondance. Celle qui mérite qu’on la prépare.

Celle qui prend du papier, une enveloppe, un timbre…

Celle qui exige d’écrire encore un peu, ou beaucoup, avec un crayon, sur du papier… de plier la page, d’ouvrir et fermer, de lécher et coller, d’aller déposer l’enveloppe dans la boîte.

Et d’attendre…

Celle qui est ramassée au chemin, qu’on l’attende ou pas. Celle qu’on ouvre finement avec un coupe-papier et avec délices, ou qu’on éventre grossièrement avec l’index et avec urgence… Celle qu’on déplie, qui sent le bon papier neuf, ou le parfum, ou le tabac…

Celle qu’on peut déchirer, froisser, jeter au feu sans lire dans un lyrique mouvement de bras… ou garder, en paquets liés avec un ruban, cachée quelque part à jaunir mais à rester là.

 

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