Juin en France

De retour, à reculons…

J’ai adoré la France fleurie de juin.

Les franges hirsutes des ajoncs fanés, le jaune vif des genêts, les coquelicots… fleurs bleues, jaunes, rouges à perte de vue dans les champs. C’était juin, le mois des roses. Rosiers dressés, élancés, arbustifs, grimpants, buissonnants, rampants… denses bouquets rouges, roses, blancs, jaunes, pêche, orangés, rayés, panachés… corolles simples, doubles, quadruples ou parfaitement pompon. Et le mois des parfums de landes atlantiques.

De Paris-la-belle à la Petite-Doucetière-de-Machecoul à la Baie Malouine… de Noirmoutier-en-Île à Chinon… de la ville à la campagne à la mer… Orgie floricole et architecturale, kilomètres de nage océanique dans l’eau turquoise, gargantualité dans le vin les fromages les galettes les viennoiseries les moules les petits cafés bien tassés… Grande virée indisciplinée et broche-à-foin. Se perdre dans Montmartre, se perdre dans Saint-Germain-des-Prés, perdre son temps sur le Pont-Neuf, sur les rives de la Seine, puis son âme dans une bouffe de quatre heures.

J’ai adoré les français, les parisiens aussi, juste un peu bougonneux, et juste assez colorés et désobéissants pour moi. Apprécié leur génie civil, périphériques, rond-points, intersections en x en y en z en étoile… Le pim-pom des véhicules d’urgence, le métro déjanté qui serpente en délire, ses fenêtres qui s’ouvrent, ses strapontins… Les amandes cacaotées, la lie dans le vin, les baisers français à pleine bouche en pleine rue… La respectabilité des très vieilles choses, les stations balnéaires désertes, les volets fermés et toutes les portes ouvertes… Les gros bourdons du carillon de Notre-Dame, la dantesque station les Abbesses… Les croquis intempestifs de Toulouse-Lautrec, les pastels phosphorescents de Degas, les bleus de Monet… Ceux de l’océan côte ouest du Finistère, Côte de Granit Rose, Côte d’Émeraude, Côte de Jade, Côte d’Amour… Le cheval, l’âne, le coucou, les oeufs des poules lousses de la voisine… la petite maison de Jacques, la truculence de Georges et le festin romain de Françoise.

N’ai pas dessiné du tout, écrit un peu et pris des millions de photos. Merveilleux voyage dont je ne puis plus revenir!

Me voilà rendue!

 

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